Editions Allia

Tu ne sais donc pas que je suis un grand homme?

mars 2002 - prix: 6,20 €
format : 100 x 170 mm
160 pages
ISBN: 2-84485-086-3


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Tu ne sais donc pas que je suis un grand homme?

Giacomo Leopardi

“En attendant divertis-toi. Crois-tu que je me divertisse plus que toi ? Assurément non. Et pourtant, pendant ces derniers jours j’ai mené, et continue de mener une vie fort distrayante. Mais tiens pour certaine cette maxime reconnue par tous les philosophes, qui pourra te consoler dans de nombreuses circonstances : le bonheur et le malheur de chaque homme (hors les douleurs du corps) sont absolument égaux à ceux de n’importe quel autre, dans quelque condition ou situation que se trouve celui-ci ou celui-là. Et c’est pourquoi, pour être précis, le pauvre, le vieux, le faible, le laid et l’ignorant éprouvent autant de joie et de peine que le riche, le jeune, le fort, le beau et le savant ; parce que chacun dans son état se fabrique ses biens et ses maux, et que la somme des biens et des maux que chaque homme peut se fabriquer est égale à celle que se fabrique n’importe quel autre.”
Cet échange de lettres entre Leopardi et sa sœur cadette, qui s’échelonnent de 1812 (Leopardi a alors 14 ans) à 1835, deux ans avant sa mort, offre une image inattendue de Leopardi, qui vient corriger celle du pessimiste désespéré que l’on a habituellement de lui. Très proche de sa sœur, Leopardi lui livre tous les détails de son existence quotidienne : anecdotes, descriptions, rencontres, lectures, avancement de ses livres, etc. Outre la masse d’éléments biographiques et psychologiques que contiennent ces lettres, leur charme tient à la fraîcheur et à l’humour dont fait preuve Leopardi, toujours soucieux de distraire sa sœur, cloîtrée à Recanati.

L'Écriture de l'intime