Editions Allia

Le Deuil de la littérature
Ne devenez pas l'un d'eux : vous seriez tristes.

septembre 2020 - prix: 7 €
format : 100 x 170 mm
112 pages
ISBN: 979-10-304-1283-3 Existe aussi aux formats ePub et PDF


Extrait de “Le Deuil de la littérature”

Où trouver ce livre
Livres du même auteur
Ajouter à mon parcours

Le Deuil de la littérature

Baptiste Dericquebourg

“La préférence pour les études de lettres est peut-être instinctivement motivée­­­­ par le rejet du marché du travail, le refus de l’asservissement que constitue le salariat dans le privé. C’est un choix d’études, une “orientation”, qui est souvent vécu comme une forme de résistance passive : le professorat, principal débouché pour les lettrés, est devenu comparable au choix de la prêtrise il y a deux ou trois siècles : une solution de repli pour ceux qui n’ont pas hérité, ne peuvent se consacrer en rentiers à leur loisirs, et savent que le monde du travail n’est (plus) guère accueillant pour l’esprit, même pour les diplômés.”
L’institution universitaire est aujourd’hui devenue une gigantesque machine, dont la finalité demeure de plus en plus obscure. La faute aux méthodologies d’ensei­gnement, peu soucieuses d’éveiller une véritable conscience critique chez l’étudiant. Derrière le culte de la “Grande littérature” et de la “Grande philosophie”, ne demeurent plus que de fausses écoles, de faux débats ; des querelles fictives opposant des chercheurs seulement soucieux de subsister dans une institution rouillée.
Dans un souci d’exactitude, l’essai retrace la généalogie de ce désastre pédagogique, du processus de marchandisation de la littérature qui s’opéra au XIXe siècle au triomphe de la pensée structuraliste et de ses apôtres. Avec pour résultat la culture aseptisée que nous connaissons aujourd’hui ; une Culture pas moins avilissante que la culture de masse.
Avec une plume féroce, souvent déso­pilante, Baptiste Dericquebourg n’épargne personne et pose un diagnostic sévère. Face à cette situation, il émet plusieurs propositions, à la fois esthétiques et pédagogiques, pour ressusciter l’esprit critique des étudiants. On y trouvera en tête la réhabilitation de l’apprentissage de la rhéto­rique : “apprendre à lire par l’écriture et à écrire par la lecture”, pour espérer former des esprits indépendants et originaux…

Enfer des institutions

  • La gloire pure et totale de l'homme de lettres est surtout dans l'utilité que la multitude retire de ses écrits.

    Du prince et des lettres

  • L'art du détournement est bien le gouvernail de nos civilisations marchandes à l'heure actuelle

    État retors (L’)

  • Je ne suis qu'un homme comme les autres, c'est tout.

    Trial by Fire

La chose littéraire

La fin de l'art