Editions Allia

Notes sur la mélodie des choses
Il faut avoir oublié le beaucoup, pour l'amour de l'important.

mai 2008 - prix: 3,50 €
format : 100 x 140 mm
64 pages
ISBN: 979-10-304-3092-9


Extrait des “Notes sur la mélodie des choses”

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Notes sur la mélodie des choses

Rainer Maria Rilke

“La racine a beau tout ignorer des fruits, il n’empêche qu’elle les nourrit.”
Ces Notes datent de 1898 et se composent de 40 brefs paragraphes. Rilke a alors 23 ans. On y décèle l’influence implicite de la Naissance de la tragédie. La distinction premier plan / arrière-fond, l’articulation entre solitude et communauté renvoient aux considérations nietzschéennes sur l’apollinien et le dionysiaque. Rilke, comme Nietzsche, appelle de ses vœux une réforme de la scène qui soit, du même coup, un bouleversement dans la culture et jusque dans la vie. L’autre grande influence, manifeste dans cette œuvre, est celle de l’art italien – en particulier les primitifs – qu’il a découverts au printemps 1898, en visitant l’Italie. Si les réflexions de Rilke peuvent être rapprochées de celles de ses contemporains Max Reinhardt, Meyerhold ou Copeau qui, tous à leur manière, ont voulu en finir avec le théâtre “réaliste” et déclamatoire pour ouvrir la voie à un théâtre d’art, leur portée est évidemment tout autre. à la lumière de ce que sera l’œuvre de Rilke, c’est sa poésie même qui, ici, se cherche. La mélodie des choses ne le quittera jamais. L’extrême attention portée à la fois au tout proche et à l’immensité de l’ouvert sera, jusqu’à la fin, l’un des traits constants de sa poésie ; la solitude en sera l’élément vital. Ce sont ses poèmes qui dresseront vraiment le théâtre de la mélodie des choses.
Édition bilingue.
Traduit de l'allemand par Bernard Pautrat.

Sous les traits de Nietzsche

Sur un rythme dionysiaque