Samuel, double de l’auteur, est interné dans un asile psychiatrique. Sous l’emprise d’un mal invisible, il connaît un enfermement à la fois physique et psychologique, dans la prison de la maladie et des médicaments. Fuyant l’extérieur, tapi dans l’ombre et le silence, il se créé un monde où se réfugier et laisser libre cours à sa folie, le peuplant de démons qui vont bientôt se déchaîner.
Dans l’impossible choix entre les dangers de l’extérieur et le délire intérieur, deux mondes qui ne communiquent pas, Samuel reste suspendu dans un univers plein d’ambivalences. Entre vie et mort, folie et clairvoyance, jusqu’à ces ténèbres qui le hantent et l’attirent à la fois.
La nuit, de la chambre qui jouxte la sienne, lui parviennent des hurlements. Ce sont ceux d’Alectone, patiente énigmatique, charismatique et violente, à laquelle Samuel déclare appartenir. Mais qui est Alectone ?
Gardienne ambiguë dont la lucidité le torture, salvatrice et destructrice, elle est le guide qu’il appelle au moment de sombrer et le démon qu’il combat. Cette figure mythique et ténébreuse qui se confond avec sa compagne d’infortune, cousine de l’Aurélia de Nerval, c’est l’ennemi en vous et à côté de vous. Peut-être la petite voix de votre propre folie.
Dès 1937, Crisinel commence à travailler sur Alectone, publié pour la première fois en 1944. Il est ici suivi de Nuit de juin, épilogue paru initialement en revue en 1945.
Peu de textes auront témoigné avec autant de force de l’expérience de l’internement et du poids de l’angoisse. Par une écriture lyrique et limpide, puissante et à vif, Crisinel mène le lecteur dans la prison hallucinée de son propre chaos. Alectone nous met aux prises avec la folie, son impact sur la réalité, sa beauté et sa tragédie.
Samuel, double de l’auteur, est interné dans un asile psychiatrique. Sous l’emprise d’un mal invisible, il connaît un enfermement à la fois physique et psychologique, dans la prison de la maladie et des médicaments. Fuyant l’extérieur, tapi dans l’ombre et le silence, il se créé un monde où se réfugier et laisser libre cours à sa folie, le peuplant de démons qui vont bientôt se déchaîner.
Dans l’impossible choix entre les dangers de l’extérieur et le délire intérieur, deux mondes qui ne communiquent pas, Samuel reste suspendu dans un univers plein d’ambivalences. Entre vie et mort, folie et clairvoyance, jusqu’à ces ténèbres qui le hantent et l’attirent à la fois.
La nuit, de la chambre qui jouxte la sienne, lui parviennent des hurlements. Ce sont ceux d’Alectone, patiente énigmatique, charismatique et violente, à laquelle Samuel déclare appartenir. Mais qui est Alectone ?
Gardienne ambiguë dont la lucidité le torture, salvatrice et destructrice, elle est le guide qu’il appelle au moment de sombrer et le démon qu’il combat. Cette figure mythique et ténébreuse qui se confond avec sa compagne d’infortune, cousine de l’Aurélia de Nerval, c’est l’ennemi en vous et à côté de vous. Peut-être la petite voix de votre propre folie.
Dès 1937, Crisinel commence à travailler sur Alectone, publié pour la première fois en 1944. Il est ici suivi de Nuit de juin, épilogue paru initialement en revue en 1945.
Peu de textes auront témoigné avec autant de force de l’expérience de l’internement et du poids de l’angoisse. Par une écriture lyrique et limpide, puissante et à vif, Crisinel mène le lecteur dans la prison hallucinée de son propre chaos. Alectone nous met aux prises avec la folie, son impact sur la réalité, sa beauté et sa tragédie.