Edmond-Henri Crisinel
Né en 1897 sur les rives du lac de Morat, Edmond-Henri Crisinel vit ensuite à Lausanne. En 1917, il est engagé comme précepteur dans une famille à Zurich, et affronte une première crise qui le conduira début 1919 à un séjour de six mois en hôpital psychiatrique. À cette même période, il commence à écrire, mais détruit par la suite les traces de son travail. En 1921, il entre à la rédaction du quotidien lausannois La Revue.
Élevé dans un milieu protestant très strict, la prise de conscience de son homosexualité lui apparaît comme une malédiction, rendant impossible toute relation charnelle. Platoniques, ses passions n’en sont pas moins destructrices sur le plan psychique. En 1930, il est interné pendant six mois, et tente de se suicider le jour de Noël. Au début de la décennie suivante, une relation amoureuse le fragilise à nouveau. Entretemps, il renoue avec la vocation poétique. En 1937, Élégie de la maison des morts paraît en revue, et il achève une première version d’Alectone. En 1939, Le Veilleur impose son nom en Suisse romande. Alectone paraît en 1944.
Bien qu’entouré de quelques amis fidèles et salué par la critique, Crisinel sombre dans la dépression en 1948. À la fin de l’été, il est admis dans une clinique de Nyon ; le 25 septembre, il se donne la mort en se noyant dans le lac Léman. Il compte aujourd’hui parmi les poètes les plus importants du XXe siècle en Suisse francophone.
Né en 1897 sur les rives du lac de Morat, Edmond-Henri Crisinel vit ensuite à Lausanne. En 1917, il est engagé comme précepteur dans une famille à Zurich, et affronte une première crise qui le conduira début 1919 à un séjour de six mois en hôpital psychiatrique. À cette même période, il commence à écrire, mais détruit par la suite les traces de son travail. En 1921, il entre à la rédaction du quotidien lausannois La Revue.
Élevé dans un milieu protestant très strict, la prise de conscience de son homosexualité lui apparaît comme une malédiction, rendant impossible toute relation charnelle. Platoniques, ses passions n’en sont pas moins destructrices sur le plan psychique. En 1930, il est interné pendant six mois, et tente de se suicider le jour de Noël. Au début de la décennie suivante, une relation amoureuse le fragilise à nouveau. Entretemps, il renoue avec la vocation poétique. En 1937, Élégie de la maison des morts paraît en revue, et il achève une première version d’Alectone. En 1939, Le Veilleur impose son nom en Suisse romande. Alectone paraît en 1944.
Bien qu’entouré de quelques amis fidèles et salué par la critique, Crisinel sombre dans la dépression en 1948. À la fin de l’été, il est admis dans une clinique de Nyon ; le 25 septembre, il se donne la mort en se noyant dans le lac Léman. Il compte aujourd’hui parmi les poètes les plus importants du XXe siècle en Suisse francophone.