octobre
2008
- prix: 9,10 €
format : 170 x 220 mm
80 pages
ISBN: 978-2-84485-289-2
Extrait de Grosz, l'homme le plus triste d'Europe
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Grosz, l’homme le plus triste d'Europe
Catherine Wermester
“En 1948, Irving Penn le photographie. Grosz est assis, son costume repassé avec soin, dans l’angle étrangement aigu d’une pièce impossible à identifier. C’est un homme d’âge mûr, plutôt soigné. En réalité, et depuis qu’il est arrivé [aux États-Unis], il court après l’argent. […] La photo le montre presque nonchalamment adossé à l’un des murs, mais l’espace disponible, trop étroit, le contraint à croiser les jambes. Son pied gauche, bien que tordu, vient buter contre l’autre mur. Le détail contraste désagréablement avec l’élégance forcée de la pose.”
En parfaite résonance avec les blessures ouvertes par la guerre, les créations de Grosz moquent, en les caricaturant, le bourgeois et le militaire. Elles incarnent les figures de la prostituée et du mendiant. Mais les désarrois de Grosz, plus qu’ancrés dans son époque, sont certainement inhérents à sa complexion. À l’appui de sa correspondance inédite à ce jour en langue française, Catherine Wermester analyse le parcours et l’œuvre de l’artiste de ses débuts, à l’époque de la Première Guerre mondiale, jusqu’à son exil américain. Elle confronte le travail de Grosz exclusivement aux commentaires de ses contemporains (Bertolt Brecht, Carl Einstein, Günther Anders) et insiste sur les aspects, a priori inattendus, de la réception de son œuvre : les malentendus politiques et esthétiques qu’elle suscita. Grosz était-il antisémite ou “gauchiste” ? Finit-il par rechercher l’art pour l’art aux dépens de tout engagement politique ? Catherine Wermester dégage toute la violence qui habitait Grosz, et qui ressort de ses dessins, tableaux et affiches, comme elle montre à la fois les limites et les conséquences de l’engagement de l’artiste.
En parfaite résonance avec les blessures ouvertes par la guerre, les créations de Grosz moquent, en les caricaturant, le bourgeois et le militaire. Elles incarnent les figures de la prostituée et du mendiant. Mais les désarrois de Grosz, plus qu’ancrés dans son époque, sont certainement inhérents à sa complexion. À l’appui de sa correspondance inédite à ce jour en langue française, Catherine Wermester analyse le parcours et l’œuvre de l’artiste de ses débuts, à l’époque de la Première Guerre mondiale, jusqu’à son exil américain. Elle confronte le travail de Grosz exclusivement aux commentaires de ses contemporains (Bertolt Brecht, Carl Einstein, Günther Anders) et insiste sur les aspects, a priori inattendus, de la réception de son œuvre : les malentendus politiques et esthétiques qu’elle suscita. Grosz était-il antisémite ou “gauchiste” ? Finit-il par rechercher l’art pour l’art aux dépens de tout engagement politique ? Catherine Wermester dégage toute la violence qui habitait Grosz, et qui ressort de ses dessins, tableaux et affiches, comme elle montre à la fois les limites et les conséquences de l’engagement de l’artiste.
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