Être beau, c'est appartenir à un troisième sexe.
janvier
2010
- prix: 6,20 €
format : 100 x 170 mm
96 pages
ISBN: 978-2-84485-335-6
Extrait de De l'androgyne
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De l’androgyne
Joséphin Péladan
“Comme l’art ne doit représenter que des héros ou des héroïnes, des allégories ou des personnifications, il n’y a pas d’autre mode d’héroïser que masculiniser les muses et de féminiser les dieux : la proportion qu’on apporte à cette mixture est indicible puisqu’elle constitue le génie.”
Complexe et fascinante, la figure de l’androgyne traverse l’histoire de l’art et des civilisations. En Égypte, elle s’incarne dans le sphinx, soit dans l’énigme. En Grèce, elle devient idéal de beauté. Lors de l’avènement de la chrétienté, elle resurgit dans le personnage au sexe indécis de l’ange. En procédant à la synthèse plastique des sexes, l’artiste sublime la figure humaine. Pour Péladan, la beauté n’a pas de sexe.
Paru en 1891, au moment où triomphe le symbolisme, ce texte anticipe sur la modernité artistique – il suffit par exemple de penser à Mondrian – et entre en résonance avec l’idéal de l’unité recherché aujourd’hui par les figures du travestissement : il ne s’agit pas seulement d’adopter un autre sexe mais de s’inventer autrement, de créer l’idéal d’un troisième sexe.
Paru en 1891, au moment où triomphe le symbolisme, ce texte anticipe sur la modernité artistique – il suffit par exemple de penser à Mondrian – et entre en résonance avec l’idéal de l’unité recherché aujourd’hui par les figures du travestissement : il ne s’agit pas seulement d’adopter un autre sexe mais de s’inventer autrement, de créer l’idéal d’un troisième sexe.