Le premier des devoirs
est d'être et de rester homme.
janvier
2026
- prix: 6,50 €
format : 100 x 170 mm
64 pages
ISBN: 979-10-304-2338-9 Existe aussi aux formats ePub et PDF
Extrait de “De l’esclavage moderne”
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De l’esclavage moderne
Félicité Robert de Lamennais
“Qu’est aujourd’hui le prolétaire à l’égard du capitalisme ? Un instrument de travail. Affranchi par le droit actuel, légalement libre de sa personne, il n’est point, il est vrai, la propriété vendable, achetable de celui qui l’emploie. Mais cette liberté n’est que fictive. Le corps n’est point esclave mais la volonté l’est. Dira-t-on que ce soit une véritable volonté que celle qui n’a le choix qu’entre une mort affreuse, inévitable, et l’acceptation d’une loi imposée ? Les chaînes et les verges de l’esclave moderne, c’est la faim.”
“Chez les anciennes nations, le peuple n’existait pas. Ce que nous appelons le peuple, c'étaient les esclaves.” Nous sommes en 1839. La monarchie de Juillet est instaurée depuis 1830. Prétendant protéger les intérêts de la population d'un chaos qu'il a lui-même causé, le régime profite d’émeutes et de soulèvements pour mettre en place des lois répressives. La France est alors en pleine expansion économique, entre émergence du libéralisme et essor d’une industrialisation qui exacerbe les inégalités sociales.
Pour Lamennais, le constat est implacable. Esclave, serf, prolétaire... Après chaque révolution, c’est le même ordre qui se remet en place, celui de l’esclavage et de la domination, appelé à se métamorphoser au gré de l’Histoire et de ses soubresauts. C’est désormais l4État moderne qui s’en fait l’ordonnateur. Alors que l’égalité des droits semble une idée acquise, les faits sont bien différents : impunité pour les puissants, et intransigeance pour les pauvres, les mendiants et les vagabonds. À la différence que nul maître n’est plus responsable de l’esclave moderne. La loi et la peur de la faim ont remplacé ses chaînes.
Mais il n’est pas question de se résigner à l’injustice. Si l’Histoire est faite de cycles, alors la liberté doit être sans cesse reconquise.
Pour Lamennais, le constat est implacable. Esclave, serf, prolétaire... Après chaque révolution, c’est le même ordre qui se remet en place, celui de l’esclavage et de la domination, appelé à se métamorphoser au gré de l’Histoire et de ses soubresauts. C’est désormais l4État moderne qui s’en fait l’ordonnateur. Alors que l’égalité des droits semble une idée acquise, les faits sont bien différents : impunité pour les puissants, et intransigeance pour les pauvres, les mendiants et les vagabonds. À la différence que nul maître n’est plus responsable de l’esclave moderne. La loi et la peur de la faim ont remplacé ses chaînes.
Mais il n’est pas question de se résigner à l’injustice. Si l’Histoire est faite de cycles, alors la liberté doit être sans cesse reconquise.
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