Je n'ai qu'un seul confident, le silence de la nuit ; et pourquoi est-il mon confident ? Parce qu'il se tait.
janvier
2005
- prix: 6,20 €
format : 100 x 170 mm
64 pages
ISBN: 978-2-84485-957-0
Extrait de "Diapsalmata"
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Diapsalmata
Sören Kierkegaard
Mon âme est si lourde que nulle pensée ne peut la porter, que nul essor ne peut l'élever dans l'éther. Se meut-elle, elle ne fait alors que raser la terre comme l'oiseau volant bas au vent précurseur de l'orage. Je sens en mon for intérieur une oppression, une angoisse qui présage un tremblement de terre.
J'emploie ainsi mon temps : une moitié à dormir et l'autre à rêver. Quand je dors, je ne rêve jamais, ce serait dommage ; dormir, c'est le comble du génie.
La vieillesse réalise les rêves de la jeunesse. Témoin Swift : en sa jeunesse, il fit construire une maison de fous ; devenu vieux, il y entra.
J'emploie ainsi mon temps : une moitié à dormir et l'autre à rêver. Quand je dors, je ne rêve jamais, ce serait dommage ; dormir, c'est le comble du génie.
La vieillesse réalise les rêves de la jeunesse. Témoin Swift : en sa jeunesse, il fit construire une maison de fous ; devenu vieux, il y entra.
On appelle diapsalmata les intermèdes musicaux intercalés dans la lecture des psaumes à la synagogue. Sous ce titre, Kierkegaard a réuni une suite de réflexions et d’aphorismes qu’il présente comme le journal intime d’un jeune romantique désespéré. Ils reflètent les différents moments d’une jeunesse dont il cherche à se délivrer, les différentes épreuves qu’il vécut chaque fois qu’il songea à se livrer à Satan pour connaître toutes les formes du péché. Confessions voilées, exclamations lyriques ou cyniques, les Diapsalmata, comme le célèbre Journal d’un séducteur, sont une œuvre littéraire autant que philosophique, emblématique des tourments et des angoisses de l’adolescence.
Traduit du danois par Paul-Henri Tisseau.