avril
2004
- prix: 6,20 €
format : 100 x 170 mm
192 pages
ISBN: 2-84485-111-8
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Vie de Giambattista Vico écrite par lui-même
Giambattista Vico
“Mais Vico bénissait toutes ces adversités qui étaient autant d’occasions pour lui de revenir à ses études. Retiré dans sa solitude comme dans un fort haut et inexpugnable, il méditait, il écrivait quelque nouvel ouvrage qu’il appelait ‘de généreuses vengeances exercées sur ses détracteurs’. C’est grâce à ces adversités qu’il en vint enfin à trouver la Science nouvelle.”
À la mort de Vico, les membres de l’Université royale et ceux de la confrérie de Sainte-Sophie revendiquèrent chacun de tenir les cordons du poêle. La controverse tourna au pugilat, tandis que le cercueil attendait dans la cour. Incapables de se mettre d’accord, les deux partis s’en allèrent et l’on dut remonter le cadavre dans sa vieille demeure. Cette anecdote préfigure le singulier destin posthume de Vico, quasiment ignoré au XVIIIe siècle, redécouvert par Michelet au XIXe siècle et considéré aujourd’hui comme l’un des penseurs les plus importants de son époque. Ses thèses ont nourri toute la philosophie moderne de l’histoire. C’est ce destin que retrace la Vie de Giambattista Vico écrite par lui-même, première véritable autobiographie que nous ait laissée un philosophe. Parlant de lui-même à la troisième personne, Vico écrit de son propre aveu “en historien” et “en philosophe”, retraçant son parcours spirituel, pour démêler, à travers l’écheveau embrouillé des causes, occasions et circonstances, le fil de la nécessité. L’idée principale de Vico est qu’il y a dans le monde et dans l’histoire un ordre intelligible, dont la “science nouvelle” doit retrouver les principes. Or cette découverte, il l’applique à sa propre existence, montre que sa vie a été exactement ce qu’elle devait être. C’est pourquoi cette autobiographie, beaucoup plus facile d’accès que ses œuvres proprement philosophiques, émaillée d’anecdotes, de querelles, de portraits, est la voie royale pour accéder à sa pensée.
Traduction de l’italien par Jules Michelet, revue, corrigée et présentée par Davide Luglio.