Mais quelle sera la dignité d'un langage dont Dieu se sera retiré ?
janvier
2018
- prix: 8,00 €
format : 100 x 170 mm
128 pages
ISBN: 979-10-304-1848-4 Existe aussi aux formats ePub et PDF
Extrait de "Le Nom de Dieu et la théorie kabbalistique du langage"
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Le Nom de Dieu et la théorie kabbalistique du langage
Gershom Scholem
‘‘Le point de départ de toutes les théories mystiques du langage, par conséquent aussi de celle des kabbalistes, est la conviction que le langage, le médium dans lequel s’accomplit la vie spirituelle de l’homme, possède une face intérieure, un aspect qui ne se laisse pas réduire aux rapports de communication entre les êtres. L’homme s’ouvre à un autre, cherche à se faire entendre de lui, mais dans toutes ces tentatives vibre quelque chose qui n’est pas seulement signe, communication, signification et expression. Le son, sur lequel est bâtie toute langue, la voix qui lui donne forme, qui la forge en élaborant sa matière sonore, sont déjà à cet égard, prima facie, bien plus que ce qui entre dans la communication.’’
Vous rêvez d’être initié aux arcanes du langage ? Gershom Scholem avait nourri l’ambition d’un tel texte dès 1919, au moment où il délaisse les mathématiques en faveur de l’étude du judaïsme. Ce n’est qu’en 1970 qu’il consacra un essai à cette pensée mystique du langage.
La primauté du mot comme origine du sacré prend une importance particulière dans la tradition juive. Ce que d’autres religions accordent à l’image sacrée, le judaïsme le confie à la parole, à l’invocation. La méditation sur le nom, jusqu’à celui de Dieu lui-même, a nourri des siècles durant les réflexions sur la Kabbale.
Dans ce texte lumineux, Gershom Scholem montre comment la mystique juive est inlassablement revenue sur la question du nom et sa relation avec la révélation. Pour la Kabbale, la Création émane du nom de Dieu, toute chose ayant été créée à partir des vingt-deux lettres de l’alphabet. Ainsi, le travail sur la langue devient la tâche principale de la mystique et de la théosophie juives : un art combinatoire vertigineux, à même de faire de la langue profane un langage sacré.
La primauté du mot comme origine du sacré prend une importance particulière dans la tradition juive. Ce que d’autres religions accordent à l’image sacrée, le judaïsme le confie à la parole, à l’invocation. La méditation sur le nom, jusqu’à celui de Dieu lui-même, a nourri des siècles durant les réflexions sur la Kabbale.
Dans ce texte lumineux, Gershom Scholem montre comment la mystique juive est inlassablement revenue sur la question du nom et sa relation avec la révélation. Pour la Kabbale, la Création émane du nom de Dieu, toute chose ayant été créée à partir des vingt-deux lettres de l’alphabet. Ainsi, le travail sur la langue devient la tâche principale de la mystique et de la théosophie juives : un art combinatoire vertigineux, à même de faire de la langue profane un langage sacré.
Traduit de l'allemand et présenté par Thomas Piel.