Nous sommes, sans aucun doute, Mesdames, Messieurs, des enfants de l'imaginaire.
janvier
2016
- prix: 6,50 €
format : 100 x 170 mm
80 pages
ISBN: 979-10-304-0068-7 Existe aussi aux formats ePub et PDF
Extrait de "Le Mythe de l'homme derrière la technique"
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Le Mythe de l'homme derrière la technique
José Ortega y Gasset
"Or, millénaire après millénaire, l'homme a travaillé à connaître et, malgré cela, il n'est arrivé qu'à de toutes petites connaissances. Encore quelque chose d'impossible ! C'est notre privilège et notre dramatique destin. Ainsi en est-il pour tous les désirs de l'homme et raison pour laquelle, tous ses souhaits les plus profonds étant si puissamment impossibles, l'homme se sent malheureux. Les animaux ne connaissent pas le malheur, tandis que l'homme fait tout contre son plus profond désir, qui est d'accéder au bonheur. L'homme est fondamentalement insatisfait, et cela – l'insatisfaction – est ce qu'il possède de plus haut."
La technique représente l'ensemble des moyens par lesquels l'homme modifie le monde naturel. À ce titre, elle constitue aux yeux d'Ortega y Gasset un palliatif pour l'humanité malade de son imagination. Pour le philosophe, nous sommes ces "enfants de l'imaginaire", faculté chez nous si puissante qu'elle fait déborder nos désirs bien au-delà de notre capacité à les satisfaire. Aussi la technique fait-elle fonction de "gigantesque appareil orthopédique". L'homme s'exclut de la nature en cherchant à la transformer par la technique. Il se trouve perpétuellement en quête d'un monde nouveau et capable de combler ses désirs. En cherchant à apprivoiser son imagination, à lui donner une réalité, il se confronte inévitablement à l'insatisfaction. Ne serait-ce que par son environnement bâti, qui n'est que la béquille de son désir d'un monde autre.
Ortega y Gasset renverse le paradigme du progrès, démontrant que le développement des civilisations humaines n'est que le symptôme de leur agonie.
Ortega y Gasset renverse le paradigme du progrès, démontrant que le développement des civilisations humaines n'est que le symptôme de leur agonie.
Traduit de l'allemand par Frederic Bourgeois, Claire Mélot et Mathias Rollot.