Pourquoi ne dis-tu pas non ?
janvier
2013
- prix: 6,20 €
format : 100 x 170 mm
64 pages
ISBN: 978-2-84485-582-4 Existe aussi aux formats ePub et PDF
Où trouver ce livre
Livres du même auteur
Ajouter à mon parcours
Liège, oui
Joanne Anton
"Ainsi s'est écrit le conte de tes jeunes années. Derrière la serviette en papier, ton identité voudrait en rappeler certains passages, les éclairer selon tes propres mots, mais non ! Ta bouche est inutile. Il n'est pas vrai que la mémoire se partage. Que reste-t-il à partager ? Des jugements ? Tu bouillonnes. À peine arrivée, tu es comme un pot-au-feu sur le point d'éclabousser ses ingrédients. Douleur, six cents grammes, révolte, un bon kilo. Qu'a-t-elle besoin de dire que tu n'as pas d’enfants, que tu vis seule dans un studio à trente-cinq ans, et ceci pour rester dans une capitale de carte postale. C'est dit par inquiétude, sans méchanceté, te précise ta mère qui lit dans tes yeux ta mauvaise préparation. Et si on payait ?"
Dans ce récit intimiste, la narratrice se tutoie et, par la même occasion, tutoie le lecteur. Elle nous met à sa place, devant l'évidence de notre propre trouble identitaire. C'est à nous qu'est reproché d'avoir trahi notre clan ou nos origines et d'être devenus étrangers à notre ville natale. Belge ayant choisi de s'exiler à Paris pour suivre un amour de jeunesse, la narratrice décrit la relation amour-haine entretenue avec la ville de Liège. Sans se départir d'un humour cinglant, elle décortique les liens complexes avec sa famille, et notamment avec sa mère, qui n'a de cesse de relever les indices du fossé qui s'est creusé entre la narratrice et ses proches. Tels la perte de l'accent ou le style vestimentaire. Autant de preuves que sa fille mène à Paris une vie probablement mondaine, si éloignée de ses racines… La narratrice dévoile ce que l'on fuit, démontrant de façon poignante que l'on est partout étranger, que l'on provienne de Bangkok, Rome, Helsinki ou Marseille. Mais finalement, oui, une réconciliation est encore possible... telle une éclaircie dans le ciel gris du déracinement et de ses déchirures.
L'Écriture de l'intime
La fiction à l'ombre du réel
Stratégie du désespoir
-
Les Fils
-
Le reste n'était qu'obscurité
-
Le suicide ! mais c'est la force de ceux qui n'en ont plus, c'est l'espoir de ceux qui ne croient plus !
Contes sur le suicide