Joseph Roth
Né en Galicie en 1894 dans une famille juive de langue allemande, Joseph Roth entre, au début de la Première Guerre mondiale, au service de Presse des armées impériales. Après guerre, il collabore au Neue Tag à Vienne. Dans ses articles, aussi brillants qu'extrêmement sollicités, il pose un regard lucide sur son époque et un monde qui disparaît, notamment le Yiddischland de la Mitteleuropa. Quand Der Neue Tag cesse de paraître, Roth gagne Berlin, avide de plonger dans le bouillonnement culturel que connaît la ville dans les années 1920. Il apparaît très vite dans les colonnes des journaux. Contraint de revenir à Vienne en raison de l’inflation, il entame une carrière de romancier, avec notamment La Toile d’araignée (1923). Roth devient en 1925 correspondant à Paris du Frankfurter Zeitung et fait paraître les essais Les Villes blanches puis Juifs en errance. En 1932,il publie son grand roman La Marche de Radetzky, histoire de quatre générations d’une famille sous la Monarchie austro-hongroise finissante. Désormais exilé en France, il s’installe à Paris en 1934. Il est l’ami de Stefan Zweig, principal destinataire des lettres où il fait part de son profond pessimisme. Malade, alcoolique et sans ressources, il meurt des suites d’une attaque en 1939.