Cet homme deviendra grand vizir, il deviendra pape, il culbutera une monarchie, pourvu qu'il s'y prenne de bonne heure.
février
2014
- prix: 11 €
format : 115 x 185 mm
192 pages
ISBN: 979-10-304-1497-4 Existe aussi aux formats ePub et PDF
Inventaire de la collection
Extrait d'“Histoire de ma fuite des prisons”
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Histoire de ma fuite des prisons de la République de Venise
Giacomo Casanova
“Dans ces deux heures d’attente je n’ai pas manqué de me figurer qu’on allait peut-être me transporter dans les Puits. Dans un endroit où on se nourrit d’espérances chimériques on doit aussi avoir des craintes extrêmes. Le tribunal, qui pouvait disposer de moi, maître de l’éminence et de la profondeur du palais, aurait fort bien pu envoyer à l’enfer quelqu’un qui aurait tenté de déserter du purgatoire.”
Voici ce qui reste sans conteste, des milliers de pages que Casanova nous lègue, comme son aventure la plus extraordinaire, celle qui le rendit célèbre dans toute l’Europe : le récit de ses quatorze mois de détention et de son évasion spectaculaire de la prison vénitienne des Plombs, d’où jamais personne ne s’était échappé.
Arrêté pour conduite amorale et possession de livres occultes, Casanova ne sait pas quelle sera la durée de sa peine. Cette incertitude le conduit à une certitude : pour sortir de cette prison, il faudra s'enfuir. Une entreprise jugée impossible et qui pourtant, au terme d'instants de désespoir, de jeu de dupe et de moments de tension intense, finira par aboutir.
On découvre ses compagnons de cellule, certains appréciés, beaucoup honnis. C’est avec quelques-uns d’entre eux qu’il mettra au point son plan. Il dresse ainsi un panorama de cette micro-société carcérale de l’époque, mise sous les verrous par les inquisiteurs de Venise.
L'incarcération de Casanova est également un exercice philosophique. Il se livre à une critique cinglante du système carcéral, dont le but est de détruire les esprits, voire de déshumaniser les prisonniers. La religion est également visée : les livres de Casanova lui ayant été confisqués, on consent à lui fournir de la littérature religieuse, qu'il fustige allégrement.
Athéisme, liberté morale, aventure : plus qu’à aucun autre texte, le libertin doit à Histoire de ma fuite des prisons de la République de Venise son éternel panache romanesque.
Arrêté pour conduite amorale et possession de livres occultes, Casanova ne sait pas quelle sera la durée de sa peine. Cette incertitude le conduit à une certitude : pour sortir de cette prison, il faudra s'enfuir. Une entreprise jugée impossible et qui pourtant, au terme d'instants de désespoir, de jeu de dupe et de moments de tension intense, finira par aboutir.
On découvre ses compagnons de cellule, certains appréciés, beaucoup honnis. C’est avec quelques-uns d’entre eux qu’il mettra au point son plan. Il dresse ainsi un panorama de cette micro-société carcérale de l’époque, mise sous les verrous par les inquisiteurs de Venise.
L'incarcération de Casanova est également un exercice philosophique. Il se livre à une critique cinglante du système carcéral, dont le but est de détruire les esprits, voire de déshumaniser les prisonniers. La religion est également visée : les livres de Casanova lui ayant été confisqués, on consent à lui fournir de la littérature religieuse, qu'il fustige allégrement.
Athéisme, liberté morale, aventure : plus qu’à aucun autre texte, le libertin doit à Histoire de ma fuite des prisons de la République de Venise son éternel panache romanesque.