Rien ne sert de parler, il faut dire.
janvier
2016
- prix: 7,50 €
format : 100 x 170 mm
112 pages
ISBN: 979-10-304-1368-7 Existe aussi aux formats ePub et PDF
Où trouver ce livre
Livres du même auteur
Ajouter à mon parcours
Esquisses
Jean François Billeter
"La personne se constitue par l'intégration de l'expérience. Une personne accomplie est celle qui est parvenue à mettre en accord ce qui était en elle et ce qu'elle a rencontré dans son histoire particulière et celle de son temps. Ayant fait de sa vie une œuvre finie, elle trouve naturel qu'elle ait une fin.
La peur de la mort est au fond la peur de disparaître avant d'avoir connu l'accomplissement qui est notre désir essentiel. Quand cet accomplissement est atteint, la peur disparaît. 'Il y a un moment, disait une vieille dame citée par je ne sais plus quel auteur, où la mort devient un besoin.' Elle devient une amie."
La peur de la mort est au fond la peur de disparaître avant d'avoir connu l'accomplissement qui est notre désir essentiel. Quand cet accomplissement est atteint, la peur disparaît. 'Il y a un moment, disait une vieille dame citée par je ne sais plus quel auteur, où la mort devient un besoin.' Elle devient une amie."
On fait une esquisse pour saisir rapidement une idée. Ne sont retenus que les traits essentiels, qui permettront de la retrouver aisément, de la reconsidérer ou de la suggérer à d'autres. En cinquante esquisses, l'auteur éclaire le moment historique actuel, la crise dans laquelle nous sommes et le moyen pour tenter d'en sortir : la critique ne suffit plus, il faut des idées neuves, en particulier une façon juste de se représenter l'être humain et ses besoins. Avec l'aisance du pédagogue averti, Billeter retrace la genèse de la crise, l'héritage ambigu des Lumières et tente de faire saisir à son lecteur ce dont le sujet humain est capable en vertu des lois de son activité. C'est de l'homme en tant que sujet qu'il s'agit. Ces esquisses forment un essai philosophique autant que politique. Elles s'inscrivent dans le prolongement des travaux précédents de l'auteur, mais constituent une proposition nouvelle, présentée avec la sobriété et la clarté dont Billeter est coutumier. Elles remettent en cause les grandes questions philosophiques, moins pour les saper que pour leur redonner leur pleine valeur.