En somme et au final, c'est une affaire de style.
janvier
2014
- prix: 6,20 €
format : 100 x 170 mm
80 pages
ISBN: 972-2-84485-779-8 Existe aussi aux formats ePub et PDF
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easyJet
Alexandre Friederich
"Côté passager, une seule règle : rester assis.
Dans son ensemble, le processus s'apparente à une traversée de la mort. Le passager n'a ni rôle ni corps. La compagnie est toute-puissante. Elle vous dépose sur votre lieu de destination. Du travail de postier. En comparaison, le train ou le bus sont des moyens archaïques, inscrits dans l'épaisseur du monde.
Conséquence de la perfection, la liberté souffre. Tel est le prix de la sécurité (chez easyJet, avantageux). Le low cost offre ainsi une métaphore sans pareille de nos sociétés. Il invente de nouvelles techniques de conditionnement du passager – comme on parle de conditionnement du poulet."
Dans son ensemble, le processus s'apparente à une traversée de la mort. Le passager n'a ni rôle ni corps. La compagnie est toute-puissante. Elle vous dépose sur votre lieu de destination. Du travail de postier. En comparaison, le train ou le bus sont des moyens archaïques, inscrits dans l'épaisseur du monde.
Conséquence de la perfection, la liberté souffre. Tel est le prix de la sécurité (chez easyJet, avantageux). Le low cost offre ainsi une métaphore sans pareille de nos sociétés. Il invente de nouvelles techniques de conditionnement du passager – comme on parle de conditionnement du poulet."
Écrire, c'est d'abord s'asseoir. Plutôt que de s'asseoir devant un bureau, l'auteur a choisi de s'asseoir dans un avion.
Cinquante millions de personnes sont transportées chaque année par la compagnie low cost easyJet. Vacances ou travail, toutes entreprennent le voyage dans un but donné. Pour l'auteur au contraire, le transport lui-même a pris le pas sur la destination. Alexandre Friederich a décidé de rejoindre en vingt jours dix-sept destinations, ainsi reliées de façon arbitraire. Son objectif : passer le plus de temps possible à bord des avions. Avec l'acuité du sociologue et la verve réjouissante de l'ironiste, il relate dans easyJet cette expérience, met en évidence le caractère aberrant d'un système qui infantilise l'homme, le transforme en marchandise ou l'humilie au nom de sa sécurité.
Lire easyJet, c’est peut-être se prémunir mais c'est aussi entrevoir la fin d'un modèle, celui du low cost et, avec lui, du voyage.
Cinquante millions de personnes sont transportées chaque année par la compagnie low cost easyJet. Vacances ou travail, toutes entreprennent le voyage dans un but donné. Pour l'auteur au contraire, le transport lui-même a pris le pas sur la destination. Alexandre Friederich a décidé de rejoindre en vingt jours dix-sept destinations, ainsi reliées de façon arbitraire. Son objectif : passer le plus de temps possible à bord des avions. Avec l'acuité du sociologue et la verve réjouissante de l'ironiste, il relate dans easyJet cette expérience, met en évidence le caractère aberrant d'un système qui infantilise l'homme, le transforme en marchandise ou l'humilie au nom de sa sécurité.
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