Faut croire qu'y a des ascenseurs au fond des précipices...
juin
2013
- prix: 9,20 €
format : 115 x 185 mm
160 pages
ISBN: 978-2-84485-666-1 Existe aussi aux formats ePub et PDF
Extrait de "Château-Rouge Hôtel"
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Château-Rouge Hôtel
Renaud Burel
"J'étais en avance au rendez-vous comme d'habitude – comme quelqu'un qui n'a pas vraiment de vie en dehors des autres. J'ai tourné autour des caravanes et du tout petit chapiteau, curieux comme un gamin. Ça me rappelait le film Les Ailes du Désir. Le campement de la petite troupe s'intégrait à merveille sur un minuscule terrain vague au milieu des ruelles qui se cachent dans un recoin un peu secret juste à l'ouest de la Place Clichy, au pied d'une énorme usine années trente fantomatique. Au coin de la rue du cirque, une vieille échoppe à l'abandon. À son enseigne, la lettre D avait disparu. On y lisait : COIFFURE POUR AMES."
Entre hallucinations psychotiques, fulgurances littéraires et sévères retours à la réalité, le narrateur de Château-Rouge Hôtel peine à avancer dans cette existence qui trop souvent le "dégage" en touche. Ses errances ont sans doute à voir avec l'expérience de la dérive psychogéographique chère à l'Internationale situationniste. Aussitôt vécue, l'existence s'éprouve entre les lignes du roman en train de s'écrire. Et celui-ci de recommencer "depuis le début" au moment où l'on croirait le voir s'achever. Attitude borgésienne entre toutes qui propose d'ouvrir toujours et encore d'autres voies à l'existence qui s'éprouve. "Faut pas badiner avec l'écriture quand on trempe sa plume dans son propre sang", s’exclame Renaud Burel. Le jeune homme ici incarné échoue à trouver sa place ; une place qui lui serait confortable. Condamné à une constante instabilité, il préfère chercher refuge, du moins temporairement, parmi les fous ou les saltimbanques. À défaut de faire partie des vivants, on peut rencontrer ses semblables parmi ceux qui, sur cette terre, sont chroniquement et péniblement exclus de la norme, pourtant elle-même si arbitraire : "C'est p'têt' ça le problème des fous, pas une case en moins, plutôt deux trois étages en plus... Une réalité pour laquelle on aurait pas vraiment les mots..."
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