Le soleil se couche mais se relève aussitôt.
janvier
2013
- prix: 6,20 €
format : 100 x 170 mm
80 pages
ISBN: 978-2-84485-601-2 Existe aussi aux formats ePub et PDF
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Larsen
Jean-Jacques Bonvin
"Remontés dans la volvo, nous avons bu quelques gorgées de tequila. Larsen m'a appris que si quelqu'un me proposait une limousine US de 1942, 1943 ou 1944, ce serait de l'ignorance ou de l'escroquerie parce que pendant ces trois années l'effort de guerre avait interdit la construction de tout véhicule privé. Larsen aime à informer. Dans l'heure qui suivit, j'appris bien des choses encore, sur les châssis notamment qui ont longtemps fait des voitures de l'Amérique du Nord des vecteurs à très forte percussion pour leurs passagers et ceux des véhicules qui les prenaient de front.
Je bois peu, je suis sur le siège du mort. On pardonne beaucoup à ceux qui sont assis là."
Je bois peu, je suis sur le siège du mort. On pardonne beaucoup à ceux qui sont assis là."
Après le rêve américain, le réveil. Le narrateur, surnommé Il Pondre, vient passer deux semaines en Californie chez son vieil ami Larsen, ancien taulard exilé. Ce Larsen passe son temps à la déchetterie, à l'affût de moteurs et de ferraille pour satisfaire son goût de la mécanique. Un autre ami de la bande, Bragg, vit entre ses pétards et son pitbull. Il y a encore Freddo, amateur de pêche au saumon, qui parle au frigo comme à une personne. Il y a aussi Michael, onaniste inassouvi qui en informe le voisinage en bramant. Ces personnages marginaux vivent au rythme du jour et de la nuit, selon un cycle qui voit l'éternel retour du même. Les anecdotes de Larsen se mêlent au récit du quotidien comme aux passages de Amuleto de Bolano que lit en même temps le narrateur. Jean-Jacques Bonvin joue de la mécanique littéraire pour défaire le mythe de l'Amérique où l'oisiveté est de mise, moins finalement par choix que par fatalité économique. Une atmosphère, celle de l'ordinaire, qui est prétexte à un tour de force littéraire : faire ressentir la routine sans jamais ennuyer.