Editions Allia

Journal et lettres de prison
Finir en beauté.

janvier 1997 - prix: 12 €
format : 115 x 185 mm
224 pages
ISBN: 979-10-304-0928-4


Extrait de “Journal et lettres de prison”

Où trouver ce livre
Livres du même auteur
Ajouter à mon parcours

Journal et lettres de prison

Boris Vildé

“Et crois-tu pouvoir apprendre quelque chose de plus ? Même si tu vis encore cinquante ans ? Tu ne seras jamais plus riche et plus libre que maintenant. Et reconnais-tu le sens des choses ? Plus d’une fois tu aurais pu mourir, les occasions n’y manquaient pas. Mais cela eût été une mort trop facile. L’indifférent n’a aucune peine à quitter ce monde. Mais toi tu préfères lutter, vaincre ou être vaincu.”
Le 26 mars 1941, Boris Vildé, figure de la résistance, est arrêté par la Gestapo et incarcéré. Il entame à partir de septembre la rédaction d’un journal de prison. Dans ce document incomparable, on découvre les visites, l’obsession de la nourriture, la solidarité, les rêves… Dans la solitude, il va jusqu’à entamer un dialogue avec lui-même, qui forme comme des pages à part de son journal.
En janvier 1942, c’est le début d’un procès au verdict sans surprise : Boris Vildé sera fusillé. Or, les pages de son journal à compter de cette date sont tout sauf celles d’un condamné à mort. Il y montre une avidité intellectuelle toujours plus insatiable et un détachement souverain. Il se laisse absorber par la lecture de la poésie et va même jusqu’à entreprendre l’étude du sanscrit quelques semaines avant son exécution. Ses méditations lui permettent progressivement de prendre ses distances avec la vie, dans une acceptation, aussi sereine que bouleversante, de la mort.
Ce journal déchirant est complété par des lettres adressées à sa femme Irène. Dans l’une d’elles, il écrit : “Il est beau de mourir complètement sain et lucide, en possession de toutes ses facultés spirituelles.” Quelques heures après, il est fusillé au Mont-Valérien, le 23 février 1942.
Précédé de De Saint-Pétersbourg au Mont Valérien par Dominique Veillon et suivi de La Lumière qui éclaire la mort par François Bédarida.

La chair et le savoir

Violence de l'état