11 seringuées de solution surconcentrée.
août
1997
- prix: 6,50 €
format : 100 x 170 mm
128 pages
ISBN: 979-10-304-1251-2 Existe aussi aux formats ePub et PDF
Inventaire de la collection
Extrait de “Journal d'un morphinomane”
Journal d’un morphinomane
“23 avril. – Pas trop bien depuis quelques jours et pas content de moi à cause de cette fâcheuse morphine dont je ne puis me défaire tout en m’en dégoûtant de plus en plus. C’est vraiment étrange ! Ma guérison me semble possible et cependant je ne parviens même pas à diminuer. Je remarque depuis longtemps que ce qui règle inconsciemment ma dose de poison, c’est juste ce qu’il en faut pour me tenir dans l’état de moindre énergie compatible avec mon travail forcé ; c’est-à-dire que je m’empoisonne chaque jour autant, oui, autant qu’il le faut pour ne garder que juste la force indispensable à ma besogne journalière.”
Ce document rédigé par un médecin français installé en Cochinchine fut d’abord publié en 1896 dans les Archives d'anthropologie criminelle, de médecine légale et de psychologie normale et pathologique. Il débute le 2 octobre 1880 par ces lignes : “Je m’habitue vraiment à cette morphine et n’ai pour elle que des actions de grâce”, pour s’achever le 22 mars 1894, à la veille de la mort de son auteur : “Mieux. Crachats gris, purulents, avec quelque teinte rouillée, encore gêne respiratoire. J’ai pu sortir cependant par un beau temps printanier qui depuis plusieurs jours fait ma tentation." Entre ces deux dates la description minutieuse et glaçante de la dépendance à la morphine et des vaines tentatives pour y échapper.
Édition établie par Philippe Artières.
Philippe Artières a également établi l'édition des ouvrages suivants :
- Vivent les voleurs
- A fleur de peau
Philippe Artières a également établi l'édition des ouvrages suivants :
- Vivent les voleurs
- A fleur de peau
Mystère de la matière et des substances
-
Ces rassemblements populaires qui font converger de loin à la ronde tant de rayons isolés vers un même centre.
La Fête de saint Roch à Bingen
-
Artiste du beau (L’)
-
Alors que la philosophie enseigne comment l'homme prétend penser, la beuverie montre comment il pense.
La Grande Beuverie