Ida Mett
Ida Mett (1901-1973) est née en Russie dans une famille juive de négociants en étoffe. Étudiante en médecine, elle fréquente à Moscou les milieux anarchistes et, à quelques semaines de l’obtention de son diplôme, est arrêtée par les bolchéviques. Elle parvient à s’échapper et gagne Paris en novembre 1925, où elle collabore à Diélo Trouda, journal du groupe d’anarchistes russes en exil édité par Nestor Makhno. En 1928, elle est expulsée de France avec son compagnon Nicolas Lazarévitch. Ils s’installent en Belgique où Ida reprend ses études tout en fréquentant assidument les milieux libertaires. Sa participation à une manifestation contre la guerre lui vaut des poursuites judiciaires et la perte de son travail. Après l’emprisonnement de Lazarévitch durant un an, ils reviennent en France en 1936, où elle collabore à La Révolution Prolétarienne. Le 8 juin 1940, elle est arrêtée avec son fils et internée au camp de Rieucros (Lozère). Libérée en avril 1941, elle se réfugie en zone libre jusqu’en 1946. De 1948 à 1951, elle travaille comme médecin dans un préventorium d’enfants juifs, puis comme traductrice technique pour l’industrie chimique. Elle publiera plusieurs ouvrages ainsi que de nombreux articles.